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1. |
C'est court
04:10
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Ensemble dans une étable
Les quatre fers en l’air,
Ou encore sur la table
En miroir de ta mère.
Ensemble dans une étable
Les quatre vents par terre,
Ou encore sur du sable
Juste au bord du bord de mer.
Je t’aime, tu m’aimes
Tant qu’on pourra,
Dans tous les recoins sombres.
Et comme la nuit est longue
Ne t’en va pas
Oh mon amour, la nuit est longue…
Oh mon amour, la nuit est longue !
Et mon amour,
L’amour…
C’est court !
On ira au cimetière
Pour faire nos corps à corps
Puisque l’amour se terre
Au plus près de sa mort.
Faut qu’on s’aime à la chaîne
Dans les plaines, dans les bois,
Vite avant que la peine
Vienne prendre ce qu’on lui doit.
Je t’aime, tu m’aimes
Tant qu’on pourra,
Dans tous les recoins sombres.
Et comme la nuit est longue
Ne t’en va pas
Oh mon amour, la nuit est longue…
Oh mon amour, la nuit est longue !
Et mon amour,
L’amour…
C’est court !
On s’aime dans tous les sens,
Cinq sens et dix doigts !
Faut qu’j’prenne des coups d’avance
Pour la route sans toi…
On s’aime dans tous les sens
A tout vent, à tout va !
Faut qu’j’prenne des coups d’avance,
Je sens bien qu’tu t’en vas.
Je t’aime, tu m’aimes,
Ne t’en va pas !
Laisse le monde faire son tour.
Oh comme la nuit est sombre
Si tu t’en vas…
J’aurais beau hurler à l’amour !
J’aurais beau hurler à l’amour !
Mais mon amour
L’amour…
Est sourd.
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2. |
C'est cyber
03:57
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C’était en sortant les poubelles.
La lumière me fit penser :
Ça fait un bail qu’j’ai pas d’nouvelles
De tes yeux cyber-café.
On s’emmêle avec des mails
Sur le web, entrelacés,
Et l’on aime toujours le rêve
Que l’on s’aime et c’est assez.
Il m’arrive de me demander
A quoi ressemblent les rêves d’aveugles…
Et je plane des paupières
Dans l’espace pixellisé,
Cybernaute au cœur de terre
Amoureux d’sa cécité.
Mais qu’est-ce qu’on s’envoie en l’air !
Enfin, chacun d’son côté
Vu qu’le sexe dans l’monde cyber
Se fait encore au doigté.
Il m’arrive de me demander
A quoi ressemblent les rêves d’aveugles…
Et je plante mes fantasmes
Dans tes charmes vitrifiés,
Et dessine sur ta face
La beauté qu’j’ai décidée.
Et je déforme et retrace
Les contours de ta pensée,
Ce n’est pas toi, tu n’es qu’un vœu
C’est d’mon désir qu’j’suis amoureux…
Solitaire comme un hameçon
J’rentre en bistrots vers la maison.
Il m’arrive d’y brailler
Qu’ma femme est faite comme un clavier.
Le mirage dansait dans l’air,
La lumière était hantée,
Le désir dans la misère
Crée le délire pour s’abriter…
Il m’arrive de me demander
A quoi ressemblent les rêves d’aveugles…
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3. |
A l'ancienne
04:01
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C’est comme à l’ancienne !
Oh comme à l’ancienne
Plus j’avance plus je touche du doigt le temps,
Et j’ai peur de l’éteindre.
Et comme à l’ancienne,
Le futur de toute façon est un rêve…
Quoi !? Je ne peux l’atteindre !
Venir au monde dans le noir des boyaux,
Repartir dans la lumière des civières,
C’est comme à l’ancienne
Et le calme éclatant du matin dans l’hiver !
C’est comme à l’ancienne…
Oh comme à l’ancienne,
Ce qui brille dans le regard des enfants ?
C’est la vie… vierge d’elle-même !
Et comme à l’ancienne
Le mystère qui règne tout autour d’un feu de camp
Reste le même.
C’est comme à l’ancienne
Le regard que j’étends sur la mer…
Voir l’horizon debout, tout au bout du parterre.
Et je retrouve mes souvenirs d’enfance,
Ils sont là à sécher au soleil.
Quand je me retourne vérifier si j’avance,
Plus j’avance plus le changement est pareil…
Oh comme à l’ancienne,
Quand elle chante ça m’échappe
A chaque fois, je m’assois.
Et comme à l’ancienne
Elle veut prendre l’air. Elle veut tout prendre !
Elle veut tout prendre !
C’est comme à l’ancienne
Le regard que j’étends sur la mer…
Voir l’horizon debout, tout au bout du parterre.
Et je retrouve mes souvenirs d’enfance,
Ils sont là à sécher au soleil.
Quand je me retourne vérifier si j’avance,
Plus j’avance plus le changement est pareil…
Oh comme à l’ancienne,
L’amour ne rend pas aveugle,
Il fait disparaître le monde…
Et comme à l’ancienne,
On creuse des tombes à la bombe
Et après c’est la pluie qui retombe sur les tombes.
D’ailleurs, toutes ces bombes qu’on jette sur les enfants,
Je me demande si c’est bon pour le réchauffement climatique !
Mais c’est comme à l’ancienne…
C’est comme à l’ancienne,
Dépression pour tout le monde
Au retour des vacances !
Mais comme à l’ancienne
La revoilà ! c’est pour bientôt
La mer en Île-de-France !!!
Le regard des poissons sur le cul des baleines !
Et noyade pour tous ceux qui n’ont pas de bedaine…
C’est comme à l’ancienne…
Et comme à l’ancienne
Depuis tout le temps,
Y’a toujours eu des cosmonautes !
Oh comme à l’ancienne,
Plus j’avance plus je touche du doigt le temps,
Et j’ai peur de l’éteindre.
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4. |
Ils m'envient
03:44
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D’la forêt plein les mains, les indiens dans la tête.
Chevaucher des coussins jusqu’à ce qu’ils disent « arrête ! »
Faire d’la plonger dans un seau,
Et s’ébattre à coups d’couteau,
Allez j’meurs une dernière fois (enfin peut-être).
Et je creuse des tranchées dans les bras de ma mère.
Dans les dunes de ses seins, y’a mon bunker.
Et je cavale à dos de sac à dos
Vers l’école d’équilibre sur chaise.
Et je cavale à dos de sac à dos
Vers l’école pour finir sur une chaise.
Je m’y retrouve en copain
Avec les plantes et les bêtes.
Leur bonheur fait le mien
A travers la fenêtre.
Ancré dans la liberté,
Avant celle de la récré,
Je m’évade par la tête d’un insecte.
Et je joue au bonheur, ils travaillent à la peine !
Ils trainent leurs rêves quand mes rêves m’entraînent…
Moi, j’fais du cheval dans le bureau d’la dirlo.
Elle me colle, mais j’décolle, rien à faire.
Moi, j’fais du cheval dans le bureau d’la dirlo.
Elle me colle, mais j’décolle, rien à faire.
D’toutes façons, j’vis sur Mars et la Terre m’fait la guerre !
Elle dégaine ma mère et mon père en colère…
Et j’passe mes journées à m’plonger la tête dans l’nez
En apnée dans leur temps qui se traîne.
Et j’passe mes journées à m’plonger la tête dans l’nez
En apnée dans leur temps qui se traîne.
Mais quand j’chante un refrain
Ma planète fait la fête.
J’ai dans chaque doigt de la main
Le pouvoir d’un poète.
Bien plus fort que la télé,
Plus poignant que Walt Disney,
J’leur renverse à tous la tête dans ma tête.
J’ai comme une envie de rêves bien plus grande qu’l’envie de vie !
Je sais, ça va m’attirer des ennuis…
Mais moi je fais des mondes, alors
qu’c’est l’monde qui fait les grands,
Et quand ils m’grondent, moi je sais
qu’ils m’envient…
Car moi, j’crée des mondes, alors
Que c’est le monde qui crée les grands,
Et quand ils m’grondent moi je sais…
qu’ils m’envient.
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5. |
J'ai vécu les étoiles
02:03
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Au vert des branches
Perle l’orange des fruits.
Je traverse l’un d’eux,
Et souris.
(Elle est belle, frêle et belle
Dans mes mains)
La rosée de ses joues
Tamise son teint.
Son rose devient flou,
Et chagrin.
(La terre tremble doucement, un peu)
Une rivière de soleil
Rougit nos rivages.
On y sème dans le sel
Des visages.
(L’herbe, les nuages et la mer
Frissonnent sur nos flancs, blancs)
Dans le bleu de nos cœurs
Et le pourpre de l’âme
Souffre le bonheur,
De ses flammes.
(Plus tard je m’en irai, noir,
Vers la brune…)
J’ai vécu les étoiles.
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6. |
Mouvement
04:08
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Tu fermes les yeux du regard et te cramponnes sur le ciel
Qui traîne son vent par terre.
Tu délires des passe-temps en éclatant dedans !
Il pleut des larmes de pierre et tu t’élances sans visière
Vers les couleurs droit devant,
Noir et lune au soleil absent, au soleil absent.
Ici tous les cris sont de rage !
Ou peut-être bien le jeu d’un enfant…
Il est vrai que tous les meurtres au village
Font sourire les passants.
En silence et lumière tu désorganises l’air
Et verses le ciel dans le vent, et greffes le vent au sang,
Et un soleil filant.
Et des rires d’atmosphère écarquillent la planète
Qui perd son nord, son temps.
S’étoile le cœur des gens, on brille droit devant !
Moi je garderai l’amour en otage
Et tout le monde sera le seul survivant,
En avant que l’on crève les mirages,
Ou qui sait… qu’on rentre dedans…
Allez, jouons aux rayons, jouons aux prouesses,
Les rêves sont affligeants !
Et le bonheur nous ment quand il n’est pas mouvement.
Et puis rossignolons tant que les femmes hirondellent,
Et glissons-nous dedans, en feignant sincèrement.
Moi je garderai l’amour en hommage,
A l’éphémère qui nous souffle en avant.
Car le monde est une mer de rivages
Et la vie s’enivre au vent…
Oui la vie s’avive au vent…
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7. |
Emilie
03:13
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Sur la plage de tes paupières,
Ya des ombres et des manières.
Le soleil y est cerné
De fatigue trop maquillée.
Sertie d’or et d’attitudes,
Tu déguises ta solitude
Et tu brilles comme un cliché
Façade d’une âme écorchée.
Et pourtant quand tu te perds et tu danses,
Tu t’éclaires de beauté, d’insouciance.
Et l’amour se révèle sur tes lèvres,
En sourires… ternis de fièvre.
Tout ton corps est un jardin,
Où se promènent mille mains.
Tu décores sa beauté
Pour inspirer plus de doigté.
Mais chaque soir saccagé
Par l’ivresse d’un passager,
Ton corps n’est qu’un passeport
Pour l’illusion d’être aimée…
Et pourtant quand tu te perds et tu danses,
Tu t’éclaires de beauté, d’insouciance.
Et l’amour qu’on prélève sur tes lèvres,
En baisers… trahis de rêves.
Puis quand hurle le matin
Tu te craches dans ton bain,
Évitant sur l’oreiller
Un amour déjà renié
Et tu jauges dans ton miroir
Ce qui reste d’hier soir,
Mais la lumière comme toute belle
Est superbement cruelle.
Et pourtant quand tu te perds et tu danses,
Tu t’éclaires de beauté, d’insouciance.
Et l’amour se révèle sur tes lèvres,
En sourires… ternis de fièvre.
Et le jour te traîne ainsi
Dans un flou blanc d’inertie,
Car tu vis en ton absence,
En carence de tous les sens.
Et quand le jour se crève enfin
Tu redécolles comme un refrain
Et tu brilles dans ta tête,
Confondant bonheur et fête…
Et pourtant quand tu te perds et tu danses,
Tu t’éclaires de beauté, d’insouciance.
Et l’amour ne se révèlera pas,
Emilie… ne t’oublie pas, ne t’oublie pas.
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8. |
Crève la France
04:03
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Oui on est fiers de nos monuments,
Z’ont réchappé à quelques guerres,
Où en échange de quelques enfants
On s’est fait de jolis cimetières.
Et on est là, assis sur le flanc,
Donneurs de leçons et cache-misères,
A coup d’histoires de résistants
Et au passe-temps de la dernière bière.
Et dans le délire de rayonnement,
On fait briller nos vieux de fièvre,
Et on se rêve un continent
Mais la jeunesse a mal aux rêves…
Crève la France.
Au fond y’a beaucoup d’innocents
Et d’humanistes chez les Français,
Mais faut prendre conscience que l’innocence,
C’est l’inconscience du mal qu’on fait,
Que le bavardage comme le silence
Hérisse le mal si rien n’est fait,
Tout autant que l’indifférence
Aux différends sur le sol français.
C’est bien triste : la fraternité
Doit être trempée dans l’essence
Pour que l’État, l’élite, la télé,
Soient aux couleurs de l’équipe de France.
Crève la France.
On fait la guerre à l’étranger
Quand nos enfants se rongent l’existence.
Et l’exception française se fait :
Dépression, paresse et violence.
Accrochés à nos intérêts
Comme un voleur au sac à main,
On a choisi de s’entraccuser
Plutôt que faire face au lendemain.
On alimente le passé
Avec le cadavre du futur,
Trop rassasiés pour avancer
Mais on angoisse ça nous rassure…
Crève la France.
Oui on est fiers de nos monuments,
Z’ont réchappé à quelques guerres.
On regarde grandir nos enfants,
On regarde grandir leur misère.
On est là, assis sur le flanc,
Donneurs de leçons, buveurs de bière,
Qu’c’est la faute du gouvernement,
Qu’on avait presque raison hier.
Alors comment aller de l’avant
Quand on désespère la relève ?
Pourtant les petits rêvaient d’être grands
Mais la jeunesse a mal aux rêves…
Crève la France
Et renais !
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9. |
C'est toi
04:11
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Je suis un pirate dans mon costume
Et dans tes yeux y’a plein d’otages.
On est la nuit, toi t’es la lune,
Moi je prends des airs de vent du large.
Le ciel gigote dans le ciel
Et ton sourire est presque là.
Y’a des fantômes dans nos silences,
Ils s’étonnent de tant de clarté.
Voilà que je parle ce que tu penses
Et que tu penses ce que je tais.
On s’est aimés y’a deux cents ans
A moins qu’on se soit croisés chez Pierre,
Qu’un soir on se soit rentrés dedans.
Y’a des souvenirs partout dans l’air…
Est-ce toi ?
C’est toi.
Te v’là sorcière quand on a bu,
Moi je suis poète et militaire
Et on connaît tout l’inconnu
Mais le connu fait des mystères.
Le ciel n’est peut-être pas le ciel
Et ton sourire vient de l’au-delà.
On s’est aimés y’a deux cents ans
A moins qu’on se soit aimés hier,
Que ce soir ne soit pas maintenant
Ou y’a plusieurs maintenant dans l’air…
Mais est-ce toi ?
C’est toi.
On a même inventé l’orage…
On a inventé l’orage…
Je suis naufragé dans mon costume
Et dans tes yeux brille un orage.
On est la pluie, toi tu t’enrhumes,
Moi j’ai l’air fort sur mon visage.
Le ciel s’éclate dans le ciel
Et on sourit mais presque pas.
On s’est croisés y’a deux cents ans,
On a aussi croisé les fers.
De toute façon y’a plus de maintenant,
Y’a plus que l’avenir partout dans l’air…
Mais c’est toi.
C’est toi.
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10. |
Paris
04:04
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Vrai ! je jette un œil,
Il retombe à Montreuil
Dans le cœur du Mali
Et des airs de n’goni.
Puis Paris remontant
La rue Ménilmontant !
Je m’arrête boire un verre
Dans un bar de Berbères.
C’est l’bordel à Belleville,
S’y mélangent les Kabyles,
Sépharades et Chinois,
Bambaras et puis moi.
Rue du Temple c’est l’Maroc
Même le ciel devient ocre !
Au soleil de Saint-Denis
Je sue en Algérie.
C’est Paris qui recommence !
La terre habite ici…
Y’a Paris rue d’la France
Et Paris rue d’la vie.
Et puis l’Inde par passage
Plein d’épices si t’es sage,
Sri Lanka, Pakistan,
Bangladesh, si t’as l’temps.
Et Barbès, Château Rouge,
Re-l’Afrique et ça bouge !
Les Antilles sont pas loin,
Rien qu’à deux poignées de mains.
A Montmartre, c’est plus smart,
D’l’étranger à la carte :
De l’Anglais, du machin,
Du rital, du ricain.
Les Apaches à Pigalle,
Les filles du Sénégal,
Les Roumaines dans les coins,
Et des Russes, un peu moins.
C’est Paris qui recommence !
La terre habite ici…
Y’a Paris rue d’la France
Et Paris rue d’la vie.
Les Gitanes les Manouches,
Et des Roms sur la touche,
Accostent les vacanciers
En sourires flibustiers.
Jusqu’à la Tour Eiffel,
Si française et si belle,
Hollywood l’a bien dit :
Vrai ! Paris, c’est joli…
C’est Paris qui recommence !
La terre habite ici…
Y’a Paris rue d’la France
Et Paris rue d’la vie.
La couleur comme une route,
J’avance… c’est l’été…
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11. |
Tout à coup
02:39
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Tout à coup, le bleu tombe du ciel
Et s’installe pile devant mon nez !
C’est tout plein de cerises
Tout autour de tes sourires…
On dirait les vacances, les grandes !
C’est qu’on prend le large sur les regards.
On s’enlace quand ça chavire
Pour tenir debout,
Et la mer se marre…
T’es belle comme une caravelle !
Et j’suis fort comme une dent en or !
J’ai la fête en pleine tête
Et mes doigts dans ton corps…
C’est comme si j’étais pas né
Ou alors déjà mort
Tellement qu’c’est pas croyable…
C’est beau comme quand on dort.
Et on s’aime comme à cheval
Dans des dunes de draps blancs.
On s’enroule dans du linge
Pour cacher c’qu’on fait dedans.
C’est plein de choses secrètes
Qui dansent sur nos corps.
On soupire d’la musique
Et le refrain, c’est « encore… »
Et ça swingue à la vie !
J’ai des mômes plein les burnes !
Une vraie cour de récré
Qu’on déverse dans notre turne.
On s’fait un équipage !
Levez l’ancre les marmots !
Faut qu’on sème le rivage,
Et après qu’on sème l’eau !
On s’catapulte à l’amour
Et la Terre reste par terre.
C’est qu’la Terre, j’ai fait le tour
Alors qu’l’amour… j’l’ai fait taire.
Il a la parole maintenant
J’irai où qu’il m’envole,
En rafales ou en courant.
Et on s’roule dans nos caresses,
On roucoule dans nos coups de vent.
On s’entasse, on s’renverse
On s’coup de boule d’émerveillement !
Attention ! c’est d’la joie douloureuse…
C’est dangereux comme bonheur !
Trop d’bonheur c’est heureux,
Mais le fusible… c’est mon cœur.
Et la Terre nous revient
Comme par jalousie.
A nous voir aussi bien
V’là qu’la vie nous envie.
Elle prévient par secousses,
Et puis elle s’met en pente.
Elle boomerang la Lune
Et la plante dans mon ventre !
C’est comme si j’étais re-né,
C’est comme si j’étais pas mort.
J’suis rendu à la vie…
Re-tout seul, dans mon corps.
Ben tant pis !
Moi demain… j’m’en ferai des gamins,
Seul,
Tranquille…
A la main.
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12. |
Dans l'air
04:17
|
|||
Dans l’air,
Y’a des lancés d’oiseaux entre deux guerres,
Des projectiles ailés
En l’air,
Et la lumière s’emmêle dans la pluie…
Dans l’air,
Y’a des regards qui ne sont plus là,
Des joies gardées à bout de bras,
Des souvenirs…
Dans l’air.
Y’a des pouvoirs qui secouent les branches,
Et les fantasmes ondulent des hanches
Pour plaire,
Dans l’air.
Dans l’air,
J’vois des avions et un radeau,
Une sorcière et un château,
Un trésor…
Les nuages.
Dans l’air,
Il y’a l’amour, la drôle de fièvre,
La maladie mêlée au ciel,
Sur terre…
Dans l’air…
Et tant de fois vaincu,
Tellement tombé des nues,
A s’envoyer en l’air…
Mais dans l’air,
Y’a quelque chose qui me répond,
Comme une chanson cachée au fond,
Un poème,
Un visage…
Dans l’air,
Je vois des choses que je ne vois pas,
Comme une absence là et bien là,
Un mystère
Se terre
Dans l’air…
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13. |
Le livre des noms
04:40
|
Andoni Iturrioz Paris, France
andoniiturrioz.com
Depuis la tradition vers l’expérimental le plus débridé, la
musique d’Andoni Iturrioz est une tempête sur la chanson française,
à texte, celle qui résiste, tout à côté de la poésie.
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