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1. |
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C’est l’œil qui a créé l’eau.
L’œil a créé l’eau.
Comme pour y noyer son regard.
Je regarde encore le vent
Qui s’attaque aux rayons de soleil.
Il attaque le soleil !
Il veut souffler le jour.
Je regarde les enfants
Qui s’éclatent quand ils jouent à la haine.
Ils veulent jouer à la haine…
Vu que la loi c’est l’amour.
Le soleil est radieux, c’est écrit dans le journal.
C’est l’œil qui a créé l’eau.
L’œil a créé l’eau.
Comme pour y noyer son regard.
Je regarde encore le temps qui éclate
Quand j’embrasse la haine.
J’fais l’amour à la haine.
Êtes-vous contre faire l’amour ?
Choisis la douleur que tu préfères !
Si tu m’aimes, laisse-moi être un tyran !
Quelle horreur peut-on faire
Pour briser le cours du temps un instant ?
La mort est enceinte de moi !
Et sans l’absurde, plus rien n’aurait de sens.
Faut-il donc que l’on meure
Pour sentir enfin qu’on avance ?
Le soleil est radieux, c’est écrit dans le journal.
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2. |
L'insolitude
04:07
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Comment dit-on quand on seul
Sans se sentir abandonné
Quand la solitude ne gueule
Que pour nous dire qu’on est aimé ?
Quand le désert est une richesse,
Mais une richesse qui nous possède.
Quand vibre au ventre un GPS
Pointant des ciels qui nous obsèdent.
Comment le dire ? Comment dit-on ?
Je l’appellerai l’insolitude.
On n’est pas seul, on est en route !
Même sédentaire, être de passage…
On a la foi, on croit au doute.
Les courants d’air sont des messages.
Quelque chose d’intime est dans l’espace…
Toi qui m’écoutes, toi, je te parle !
Sais-tu l’abîme dessous tes traces ?
Dans ta cavale, sens-tu la grâce ?
Comment le dire ? Comment dit-on ?
Je l’appellerai l’insolitude.
Et les cailloux ont tous raison
Quand il s’agit de comprendre le monde.
Car ces mystères, comme l’horizon,
Plus on s’avance, moins ils répondent.
Mais la beauté vient de l’au-delà !
Comme un bébé dans la poussière…
Plus on la voit, plus elle est là !
Et sommes-nous seuls lors d’une prière ?
Comment le dire ? Comment dit-on ?
Je l’appellerai l’insolitude.
J’ouvre la pluie comme un rideau
En avançant dans le futur.
Je sens une foule derrière mon dos
Que font marrer mes aventures.
J’suis amoureux dans tous les sens !
Ça rétablit un équilibre…
Trouver dans l’amour son essence :
Être amoureux, c’est être libre !
J’suis un voyage plutôt qu’un homme.
J’suis mille personnes en un chemin.
Et comme un ver au cœur d’une pomme,
Au cœur d’mon corps creuse un destin.
J’ai l’œil en flèche comme la lumière.
La vie qui tremble comme un mirage.
Le cœur qui roule comme une terre.
Et seul, je pars à l’abordage !...
Comment le dire ? Comment dit-on ?
Je l’appellerai l’insolitude.
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3. |
Combien ?
03:13
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J’ai peur de rien, je suis un veau
J’vois pas grand-chose, c’est déjà beau
Un flou joli, couleur d’orties
Et des galets sous mes sabots
C’est déjà beau
J’ai peur de rien dans la nuit noire
On n’y voit rien, j’y vois l’espoir
Des airs d’lumière sous les paupières
Et tout le ciel qu’il faut pour voir
Moi j’y vois l’espoir
Mais quelle joie faut-il pour le bonheur ?
Combien j’dois rire pour être content ?
Est-ce que sourire compte pour du beurre ?
Est-ce que pleurer se paye comptant ?
Combien encore qu’je dois me marrer ?
Combien aimer, combien d’amantes ?
Combien d’histoires je dois marcher ?
Quelle peine puis-je tuer sans qu’elle me hante ?
C’est combien, le bonheur ?
J’ai mal nulle part, j’suis en vacances
Un tour d’mappemonde et l’tour d’ma panse
Je réfléchis, ça rafraichit
Et puis ça peuple le silence
Moi j’suis en vacances
J’ai mal nulle part, même pas aux dents
Enfin un peu, c’est vrai, je mens
C’est comme un rêve qui se soulève
Une douleur douce, profondément
Même pas aux dents !
Mais quelle croix faut-il pour l’bonheur ?
Combien j’dois rire pour être content ?
Est-ce que souffrir compte pour du beurre ?
Est-ce que râler se paye comptant ?
Combien encore qu’je dois m’marrer ?
Combien aimer, combien d’amantes ?
Combien d’tristesses je dois marcher ?
Quelle haine tuer sans qu’elle me tente ?
C’est combien, le bonheur ?
Non tout va bien, moi j’dis chapeau
Quand même faut l’faire, j’suis presque beau
Et puis content en m’appliquant
C’est vrai qu’le bon dieu a bon dos
Moi, j’dis chapeau
Non tout va bien, j’ai mal à rien
Dans la nuit blanche, je me sens bien
Et l’hôpital fait même pas mal
C’est blanc et plein de va-et-vient
Moi j’me sens bien
Mais quelle foi faut-il pour l’bonheur ?
Combien j’dois dire que j’suis content ?
Est-ce que souffrir compte pour du beurre ?
Est-ce que mourir se paye comptant ?
Combien encore qu’je dois rester ?
Combien j’dois vivre, combien d’attente ?
Combien de temps pour m’terrasser ?
Quelle peine va m’tuer sans qu’je vous hante ?
C’est combien, le bonheur ?
C’est combien dis, le paradis ?
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4. |
Bleu nazi
02:51
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Lisa a les yeux bleu nazi,
Noirs comme l’océan Aryen,
Le regard en chien de fusil,
Plein de combats aériens.
Et quel amour que cette furie !
C’est plein d’horreurs dans nos caresses.
J’suis mort de peur quand elle sourit,
J’ai peur de mourir quand elle cesse.
Ah la salope mon amour !
Hiroshima mon amante !
V’là qu’je bande, ça ne fait qu’un tour,
Un demi-tour, elle me la plante !
Lisa a les yeux bleu nazi
Et aime l’amour dans la nuit noire.
Elle a la haine comme poésie
Et sa violence brille dans le soir.
Elle crie très bien, c’est merveilleux !
C’est plein de charme dans sa glotte.
Cent décibels, elle se sent mieux,
Elle se sent belle puis elle sanglote.
Elle est mon amour kamikaze !
Ma lune de sel, mon bouquet d’croix…
Elle s’éclate ma bobonne de gaz !
Elle saute dans le vide à « un, deux, trois ! »
C’est comme un astre qui se désastre.
Elle tombe des nues sur la banquise.
Elle est en joie quand elle s’encastre
Et puis elle pleure parce qu’elle se brise.
Lisa a les yeux bleu nazi.
Elle est un ange à mitraillette,
Une vraie sainte en hérésie,
Une Ben Laden avec des couettes.
Son amour est un incendie,
Un soir de bal, une pendaison,
Un gros câlin dans les orties,
Un tour d’grand huit sur l’horizon.
C’est plein de joies dans nos tortures,
On y déterre la vie qui chante !
Tout n’est qu’un jeu, pourvu qu’ça dure !
Lisa, sois gentille, reste méchante !
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5. |
Tu garderas le soleil
04:16
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On ne perd jamais la foi…
On la déplace.
Tu garderas le soleil,
Je garderai la foi,
Mais je prendrai le sommeil
Pour oublier quelques fois.
Tu garderas le soleil,
J’boirai n’importe quoi
Pour subir les heures de veille,
Et apprivoiser le froid.
Mais tu passes dans ma vue,
Et souris trop pour moi.
Et je tremble dans toi nue
Quelques fois…
Les portes sont fâchées
Et coulent sur le ciment.
Et la rue hébétée
Se cambre sous le vent.
D’une main je cligne de l’œil
Et m’abreuve de sable,
Dans ce drôle de cercueil
Où le monde s’attable.
Et le gras crève le vent
Sous l’aisselle des dames,
Et leurs culs clignotants
Interpellent nos palmes.
Tu garderas le soleil,
Je garderai la foi,
Mais je prendrai le sommeil
Pour oublier quelques fois.
Tu garderas le soleil,
J’boirai n’importe quoi
Pour subir les heures de veille,
Et apprivoiser le froid.
Mais tu passes dans ma vue,
Et souris trop pour moi.
Et je tremble dans toi nue
Quelques fois…
Moi je bronze de colère
Dans mon vin et ma bière,
Puis j’oublie aussitôt
Perturbé par un rot.
Mais je chante quand même,
Entamé par le fiel,
Que je la hais, que je l’aime,
Que j’ai presque été fidèle.
Et le comptoir s’écœure
Affaissé sur sa face,
Quand la nuit, c’est d’jà l’heure,
Gentiment nous efface…
Tu garderas le soleil,
Je garderai la foi,
Mais je prendrai le sommeil
Pour oublier quelques fois.
Tu garderas le soleil,
J’boirai n’importe quoi
Que tu puisses être pareille,
A la lumière d’autrefois.
Mais tu passes dans ma vue,
Et souris trop pour moi.
Et je tremble dans toi nue
Quelques fois…
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6. |
Pourquoi je chante
04:40
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Au début y’a le rêve
Le verbe va poursuivant
Puis l’esprit rêve d’un geste
Ce geste c’est le chant.
Jamais on m’oubliera.
Jamais tu m’oublieras.
Bien plus grand que la pluie
Plus vaste que le vent.
Je suis un mégalomane
Au service du monde.
Je t’aime.
Je suis un mégalomane
Et je soigne le monde.
Oh ! Je t’aime.
Comme une bulle, le chant crève mon visage
Et je parle pour le silence.
J’avance sur le vent, sur le souffle je voyage.
Je parle pour le silence.
Tout est beaucoup trop grand.
Comment ne pas chanter ?
Faut se construire l’été,
Sous le printemps y’a le chant.
Sois beau et contagieux !
Être beau et contagieux !
Convoquer les oiseaux,
Bouleverser les passants.
La beauté a besoin de nous pour s’atteindre.
Je te hurle le silence.
Je chante l’exploit de la lumière dans chaque regard,
La rue rose de tes lèvres et les gares du hasard,
Le désert de bon cœur, le balcon de tes bras,
Si je chante encore peut-être, tu m’ouvriras !
Je chante la danse, je chante pour courir dans l’air.
Je chante avec espoir, humour, misère.
Je chante en roi, joie, fille, vœu, bleu, bois, bille, feu.
Je chante avec le corps qui cède.
Je chante la haine, qui est la mort mais vivante !
Je chante l’amour, qui est la mort mais naissante.
Je chante la mort qui construit le monde.
Je chante la mère, planquée dans l’air
Qui a mis le monde au monde.
Je chante avec le corps qui sait, la joie du vide,
Le rire de l’âme, les secrets de la matière.
Je chante le rêve en flammes dans lequel nous avançons.
Je chante comme un garçon.
Les couloirs de lumière, les miracles, la montagne,
Les cours d’eau, d’or, de pierres et d’Espagne.
Je chante en fronde, je chante la violence et la beauté.
Je chante la vie.
Au début, y’a le cri.
Je chante.
Je crée le monde.
Je crée le monde.
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7. |
Choubidou
03:54
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Le dernier jour de terre est arrivé,
La lumière bat de l’aile
Et l’horizon est acculé
Dans un coin de ciel noir.
On l’a bien eu le futur, attrapé.
Il pleut des bris de ciel.
Les Dieux se sont ramassés.
On ferme les étoiles…
Choubidou, enfant, joue, tue ta mère.
Joue mon chou, enfant, joue, tue ton père.
Choubidou, enfant, nous n’sommes maintenant
Plus qu’un écho à travers temps.
Les vieillards sont ivres et soulagés.
Ils veulent se faire la plus belle !
Tout devient simple à partager :
Faut tout finir avant le soir.
Comme par miracle, tout le monde sait danser.
Il pleut des hirondelles.
Pour rire y’en a qui veulent les ramasser…
On ferme les étoiles…
Choubidou, enfant, joue à la mer
Joue mon chou, enfant, joue à la terre.
Choubidou, enfant, nous n’sommes maintenant
Plus qu’un écho dans l’espace-temps.
J’ai planqué mon bonheur dans la lumière d’une étoile.
Choubidou, enfant, nous n’sommes maintenant
Plus qu’un écho dans l’espace-temps.
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8. |
L'aurore
04:26
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C’est au cœur de la nuit que soudain attaque l’aurore.
J’entends le temps qui craque dans les vents noirs.
C’est au cœur de la nuit que soudain attaque l’aurore.
J’entends le temps qui craque…
Et explose le ciel quand le futur se jette sur nous.
Oh ! nous sommes autre chose !
Chaque matin le ciel est en guerre et saigne sur nous.
Sous le soleil le temps cogne sans le moindre temps mort.
Mais je l’entends qui se tasse quand vient le soir.
Sous le soleil le temps cogne sans le moindre temps mort.
Mais la nuit, il se tasse…
Il explose le ciel pour faire un autre jour
Oh ! nous sommes autre chose.
Il explose le ciel pour faire un nouveau jour.
L’aurore est une guerre contre le temps qui passe.
Dans le ciel le futur trace sa route à coups de schlass.
L’aurore est une guerre contre le temps qui passe.
Le futur commence toujours en incendie
Et brûle tout ce qui n’est pas dans la course.
Le futur commence toujours en incendie
Et brûle ce qui n’est pas dans la course.
C’est au cœur de la nuit que soudain attaque l’aurore…
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9. |
Gure Bazterrak
02:18
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Maite ditut maite gure bazterrak
Lambroak izkutatzen dizkidanean
Zer ilkutaten duen
Ez didanean ikusten uzten
Orduan hasten bainaiz izkutukoa…
Nere baitan bizten diren
Bazter miresgarriak ikusten.
***
Je les aime, j’aime nos paysages
Lorsque la brume les cache,
Ne me permettant pas de voir
Ce qu’elle cache.
Alors je commence dans ma cachette
A voir des paysages merveilleux
Qui se mettent à vivre
Dans mon intérieur.
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10. |
Le monde est magique
05:02
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Nous sommes au Moyen-Âge.
Les lampadaires ne portent pas de pendus
Mais la lune est éclatante.
Je suis plein de félins
Dans l’angoisse environnante :
Je rôde dans l’air…
***
Tout espoir à inventer chaque jour
Est de marbre dans la nuit.
J’en fait des maquettes,
Des plans, planètes,
Constructions,
Assemblages d’une inventivité festive,
Des futurs de fête foraine
Dans le vent à l’envers…
***
Ô la belle dans la bête !
Elle est ma création !
Par romantisme, handicap, violence !
Ô la beauté !
L’espoir du beau au creux de la haine !
Violence ethnique, sociale, religieuse :
Mon œuvre !
L’étendard étendu, droit, contre l’horizon !
Ô espoir !
Nous sommes au Moyen-Âge
***
La Terre est une terre de goulag,
Dans tous les sens,
A tout extrême !
L’abondance :
Béante, castrante,
Avide, vide…
Et le manque !
A pleine dents,
Épanoui dans l’horreur,
La pauvreté jubilatoire !
A en bouffer ses enfants !
***
La Terre est un goulag et nous sommes nos propres kapos.
Ô Espoir !
Le bleu en retard…
Faites la fête !
Le bonheur dans le noir !
Ô alcools, drogues et autres fééries !
Cris de joie dans les cimetières !
Rires d’amour sous les vautours !
Ô joie dans le soir sorcier !
Prendre la mort par le bon bout.
***
Et l’amour !
La crème !
Le désir à la baguette !
Ô les corps étreints dans le soir,
La poudre en envol,
Les yeux,
La mémoire,
La poignée de ciel face au sel,
La beauté attrapée, atteinte, étreinte, éteinte…
Ô les cœurs dans le cendrier !
***
Dans le bleu en retard,
Le gris de la guerre,
La cendre au combat,
L’amour à bouts de bras :
La tradition.
Ô les maquettes !
Les recettes, les usages,
Les codes à préserver,
Le langage face au ciel,
Le ciel plié en Dieux…
Mon Dieu, mon Dieu, le mien !
Ô espoir, le désir, le pouvoir,
Posséder à qui l’on appartient,
Être l’esclave qui sait,
Le kapo,
Suceur de déité et créateur de la méthode,
Responsable initiatique,
Charmant chamane…
Gardien dans ton cul
De la tradition !
***
C’est à l’aurore qu’est sublime l’horreur du monde !
C’est à l’aurore que trousse le diable !
A l’heure de la renaissance
Ô la fécondité !
Ô la baise dans le soleil,
La rosée, les senteurs arrosées dans la claque matinale,
Les cris de joie dans la douleur renouvelée,
Les pas pressés et la lumière oblique !
Quel élan sarcastique grise l’air en beauté ?
Les oiseaux crient colorés dans le ciel renaissant
Et l’ouvrier se brosse les dents avec un air tragique.
Le monde est magique !
On chante le miracle renouvelé de la chaîne
L’amour chevalier du quotidien rampant,
L’écrasement de la fugue nocturne,
La salve dans le ventre mutin.
Ô le matin !
Des courages dressés vers le ciel
Comme autant d’insolence d’humiliés,
D’élans candides,
Des transes de mortification romantique,
Érotique,
Des suicides pleins de vie.
Ô l’orgie de frustration,
Ô le festin quotidien !
Le jour à la cuillère…
Il faut se le creuser !
Ô l’enthousiasme contre le mur !
La lutte éperdue !
La guerre en soi, hors soi,
La guerre saine après la guerre sainte,
Le combat amoral dans la beauté,
Le massacre jouissif de la vie
Pour la survie !
Ô la survie !
Sur la vie !
L’élan vers l’idéal atteint !
L’idéal par le pragmatisme !
Voilà l’idéaliste !
Voilà l’idéaliste !
Le survivant !
Le monde est magique.
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11. |
Presque
03:34
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J’ai un trèfle presque à quatre feuilles
Et le regard sorcier.
Comme un moineau au fond de l’œil
Sur le ciel remercié.
J’cueille des oranges sur la lumière,
Je vois la beauté.
Je me balance aux branches d’air,
C’est presque l’été.
J’ai un trèfle presque à quatre feuilles.
J’suis presque magicien !
J’ai toutes les femmes au coin de l’œil,
J’les ai presque au creux d’la main.
J’peux presque léviter !
Presque être heureux !
J’regarde la vie me raconter
C’que j’ferai pour devenir vieux.
J’ai un trèfle presque à quatre feuilles.
J’suis presque roi, presque fou.
Je danse à poil sur mon cercueil,
J’ris à la mort qui crie au loup.
J’ai un trèfle presque à quatre feuilles.
Des trains de rires me traversent…
Et toutes les joies que je recueille,
Avaient leur tristesse sous l’averse.
J’ai un trèfle presque à quatre feuilles.
J’suis comme un commandant !
J’ai la haine au doigt et à l’œil.
Je décide mes rages de dents…
J’vais dans la vie comme dans la mort
Puisque toutes deux sont l’inconnu.
Je ris, j’ai peur, je crie, j’ai tort,
Mais où que j’aille, j’y vais tout nu.
J’ai un trèfle presque à quatre feuilles.
J’suis presque magicien.
J’sors un tremplin de chaque écueil,
Une chanson d’un amour ancien.
J’contemple le ciel à la bougie,
Et dans le noir, j’fais des histoires…
Ce qui est magique dans la magie ?
Regarde-moi… c’est d’y croire.
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Andoni Iturrioz Paris, France
andoniiturrioz.com
Depuis la tradition vers l’expérimental le plus débridé, la
musique d’Andoni Iturrioz est une tempête sur la chanson française,
à texte, celle qui résiste, tout à côté de la poésie.
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