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Le Roi des ruines

by Andoni Iturrioz

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1.
Entendu que la beauté a toujours raison Et qu’il nous faut en être un creuset L’horreur a son potentiel C’est le cri De la magie dans les décombres Et comme un orchestre Hurler sa joie noire quand on sombre Hurler sa joie noire vers le ciel Avez-vous envisagé la mort sous cet angle ? Être suspendu dans le néant Sur un vélo d’appartement Et votre vie L’avez-vous vue sous cet angle ? Hurler sa joie noire vers le ciel Ai-je vu passer un train ? Où étais-je dedans ? Vertige de penser que toute pensée rationnelle est fausse Par nature On m’a dit : « Analyse tes rêves, et tu verras qu’ils te parlent » Et c’est vrai Il se foutent de ma gueule Hurler sa joie noire vers le ciel J’ai sauvé ma naïveté comme un hymen Par la sodomie Voilà que la propagande sort par la bouche des enfants Voilà que ne pas voler, c’est déjà donner La politique est une garce ! La politique est une garce ! Ils ont autant de raisons d’avoir tort Que moi d’avoir raison J’aimerais crever la veille d’un jour comme aujourd’hui ! Hurler sa joie noire vers le ciel Hurler sa joie noire vers le ciel Hurler sa joie noire vers le ciel Hurler sa joie noire Tromper l’ennui avec une femme Et puis tromper les femmes avec l’ennui Gros boutonneux, sois heureux, le monde est une illusion Hurler Tu sais que dehors il fait beau Tu ferais bien d’en prendre de la graine ! Si tu continues, t’as pas fini de m’entendre te décapiter la tête ! Réjouissez-vous ! Même l’horreur a de l’humour ! Mais c’est des enculés ! Dieu ! Hurler sa joie noire vers le ciel Hurler sa joie noire vers le ciel Hurler sa joie noire vers le ciel Je comprends quelque chose qui m’échappe Ironie d’un repas où l’on ne sert que la table Et pourtant on est là Réunis Dès le matin
2.
La beauté que je vois Tout à coup me regarde Une force au fond de moi Me jette à l’avant garde L’horizon me détruit A le suivre vraiment Au désert de rêverie Il me sert d’aimant Je suis le roi des ruines Mon amour est une fable Et ce fut un coup de foudre Et son cœur est de sable Et le mien est en poudre Que de ruines romantiques Dans les limbes du temps Entêtement héroïque Des amours débutants J’avance à pas de Lune Dans ma propre lumière Ô roi des infortunes Des ruines et des misères A lancer sur le ciel Des mirages éprouvants Des messages torrentiels Et des charmes mouvants Je suis le roi des ruines Je suis brisé brillant et tranchant sur le plancher Je suis brisé brillant et tranchant sur le plancher Je suis brisé brillant et tranchant Je suis le roi des ruines La beauté que je vois Est un rêve orchestré Un force au fond de moi La créée trait pour trait Mes trésors sont dans le regard Il faut creuser comme dans une mine D’un regard vous verrez la grâce De l’autre vous verrez la ruine Je suis… Je suis brisé brillant et tranchant sur le plancher Je suis brisé brillant et tranchant sur le plancher Je suis brisé brillant et tranchant Je suis le roi des ruines Je suis le roi des ruines
3.
Le soleil court dans la rocaille Et la mer semble poursuivie On tend au ciel du linge pâle Des troupes d’oiseaux s’en vont en ville Les pieds sur terre et sur la table Je rêve d’amour dans le silence D’une femme belle tellement instable Que mon amour est son absence Dieu sait que Dieu c’est moi entre autres Moi entre autres Dieu sait que Dieu c’est moi entre autres Un soleil bleu tombe d’en haut Et met la nuit sous ma casquette Des cris d’enfants rendent le soir beau Et font la guerre au rire des mouettes Je vois des fleurs dans l’invisible Elles sont belles parce qu’elles nous manquent J’ai des baisers indestructibles Dans ma mémoire au goût de menthe Au paradis y a-t-il des mouches Ferais-je lever un nouveau jour ? Le ciel s’envole quand je le touche Je veux des pleines poignées d’amour Mais Dieu sait que Dieu c’est moi entre autres Moi entre autres Dieu sait que Dieu c’est moi entre autres Il y a la mort bien heureusement Tout au sommet de la beauté Madame est belle Madame me ment Madame la mort est apprêtée Il y a la mort bien heureusement Tout au sommet de la beauté Madame est belle Madame me ment Madame la mort est apprêtée Mais Dieu sait que Dieu c’est moi entre autres Moi entre autres Dieu sait que Dieu c’est moi entre autres
4.
J’ouvre le feu J’ouvre des portes comme on ouvre les yeux Sur des lumières nouvelles Des exploits de conscience J’ouvre des portes dans l’ombre Où trouver l’invisible ? Pour commencer, on en respire Il faut donner des noms aux lumières Etre en famille dans les rayons Il faut des couleurs à naître Et des escadrons d’oies sauvages Qui créent des flèches dans le ciel Des directions à suivre dans le chaos Et des rebonds incongrus Des ricochets improbables Des destins calamiteux avec une joie profonde Il nous faut des souvenirs rigolos Comme des grenades jetées dans l’horreur et fredonnées Posons de la musique sur le souffle Sifflons des hymnes Quel rêve nous convainc le plus ? Comment réunir les miracles de la nuit vus mais dévitalisés : « Ce n’est qu’un rêve » Et les miracles en éveil niés, non vus et vitaux Comment s’ouvrir le ventre à la merveille Il y a des canicules révolutionnaires Des chapes de plomb créatives Des monstres alambiqués Qui renversent des ordres oppressifs Et des remous dans les profondeurs Qui mettent Ciel et Terre sous la tête Des œuvres de Dieu d’art abstrait On s’évertue à donner un sens On monte sur des échelles de cordes Accrochées à nos propres épaules On se contorsionne On se grimpe sur le corps On se gravit le sommet du crâne croyant y trouver Dieu A la fin de nos vies Dans le désert de nos calvities On plante un drapeau ridicule Victoire ! On crée des mouvements de foule baroque Avec des étendards mystérieux Des symboles retentissent dans l’éternité Des échos qui se transforment Et mènent leurs propres existences Une foule de visionnaires s’avancent avec des solutions Tous plus magiques les uns que les autres Leurs regards exorbités font comme de la mousse Nos croyances sont telles Que les lois de la matière n’ont plus de prise On se marre dans l’horreur Complices du jeu sacrificiel On connaît le truc des martyrs La bonne blague… Il faut des espoirs à rendre Et des désirs tels quels Inassouvis comme des désirs Il faut de foudroyantes capacités de transformation Toute idée est autre chose Il faut courir pour tester le monde Des tentatives désespérées C’est ça la vraie force en marche de l’espoir La seule Et tous les pièges sont confortables D’étranges mécaniques battent dans le corps de la foule Des élans de robots guident la civilisation On crée des superstructures en lego Comme des cris d’égo dans la matière Des poussées acnéiques sur le visage de la Terre On construit des progrès paradoxaux Comme un chemin de connaissance Des tours, des trains, des mines, des ruines Comme pour s’échapper, à l’horizontale, à la verticale On gesticule dans la 3D On court en courbe vers un ailleurs Quelle puissance dans l’accomplissement Des forces harmonieuses et contraires du Monde Il faut se contraindre pour être libre S’avancer et recevoir des lanternes Les porter vers le ciel Créer des astres humblement Où sont ceux qui savent ? Ces enfants de la conscience Les petites mains de la grandeur Qui a gagné le nom d’ange dans ce climat social ? Où sont ceux qui vivent dans un horizon dénoué ? Chacun chante pour soi dans cette foule bigarrée D’étranges harmonies semblent nommer quelque chose Un vertige prend corps Quelque chose se passe La foule ouvre ses paupières sur l’absence de sens Et panique dans le néant Toute la belle idée du Monde est décapitée Chaque geste reprend son instinct propre L’incohérence L’incapacité de maintenir la vie dans une vision du Monde Voilà toute l’histoire des civilisations Seul embrasser le vide en conscience Peut endiguer la panique C’est au centre de la peur Comme dans l’œil du cyclone que le calme existe Et le centre de la peur, c’est la confiance Mais par la panique, certains ont trouvé le moyen De grimper sur le ciel L’Azur se détache comme un rideau On roule sous la table du Monde Les océans se déplacent comme sur une toile cirée Et les villes partent en glissade Où est passée la belle lucidité qui irradiait le Monde D’un sourire convaincu ? Où sont les certitudes posées sur le vide ? Nous voilà déjà déchus Le Monde est en cascade de visages tuméfiés De corps disloqués D’objets n’ayant aucun sens Par la violence, le sens se vautre dans l’inconnu Rendu obsolète et ridicule Ce fameux sens que des générations de luttes intestines Et civilisationnelles avaient créé Ce sens qui nous avait élevé jusqu’à Dieu Aboli la guerre Et les lois de la matière Ce sens n’est rien sans la confiance C’est ainsi La lucidité est une erreur heureuse La confusion une erreur triste Seule la confiance est juste
5.
Se rendre à l’évidence L’évidence a gagné Les médias se tairont D’un silence partagé Émeutes de lumière La ville en branle-bas Et l’on ne tuera point Et l’on ne pendra pas Un orage de bien-être Un nuage de savoir Descendra sur la mer Brisée comme un miroir Et des langues indicibles Surgiront de l’esprit Des mères allaiteront Le premier qui sourit Révolution Révolution On capturera l’argent Pour rendre libres les banquiers Hommes de guerre enculés En sanglot dans mes bras Et l’on ne tuera point Et l’on ne pendra pas Et l’on saura faire pouce Au milieu des charniers Les dieux s’inclineront De tendresse sur nous Et la neige tombera bleu Sur nos cheveux devenus roux Révolution Révolution Et nous ferons la fête En silence c’est si beau Le ciel à marée basse Dévoilera ses coraux Des couleurs non normées Bousculeront l’horizon Et un sens nouveau Brisera la raison Révolution Révolution
6.
Jérusalem 04:16
Y’a des forêts de fumigènes Dessus la ville en commotion Une âme s’envole les larmes pleines de pollution Les corbeaux crient qu’ils sont anciens Le monde d’en haut tombe de sommeil Des croyants se croient magiciens et couchent le Soleil Jérusalem assiège le ciel Jérusalem assiège le ciel Et chacun tord le bras de Dieu On cherche à stupéfier son ange L’amour est la formule des cieux dans les louanges Mais les deux sexes cherchent ennemis Des courants d’air sentent la crevette Dans les coins, des crimes sont commis Crimes d’amourettes On cloue l’Esprit au bois des lois Et la Terre tremble face au mystère C’est en silence que l’on reçoit de quoi se taire Jérusalem assiège le ciel Jérusalem assiège le ciel Et puis le sang crie sainteté Chacun veut crever par le haut Mais dans le ciel le silence fait voler l’oiseau
7.
Le désert est la source Un gisement d’étoiles éclaire le silence Le ciel ouvre ses bras et le silence avance Le désert est la source du vent Smara Smara m’attend à l’aube Smara Le désert est la source De tous les reflets, les miroirs, les mirages Dans les brumes de chaleur vivent des images Le désert est la source du rêve Smara Smara m’attend à l’aube Smara, Smara Smara Smara m’attend à l’aube Smara Le désert est la source Je suis un couloir dont les murs s’éloignent L’espace s’emplit de moi et le ciel en témoigne Le désert est la source du vaste Le désert est la source Le désert est en pente, il va vers l’intérieur Et j’y roule comme une larme sur les joues de mon cœur Le désert est la source du vrai
8.
Olé 10:27
Hurlement de prière dans le ciel occidental Olé Chevaucher sous la pluie dans une plaine d’écailles Avancer dans l’orage avec la foi des marins Poursuivre d’étranges idées Attraper des maladies nouvelles Tomber à genoux pour de bonnes raisons Se couronner sur la route Avoir l’épuisement pour repos Et trouver le terrier du diable Dans quels extrêmes chercher l’équilibre ? L’équilibre par le paradoxe Les miroirs de l’extrême face à face pour créer l’infini du Monde Ô la mise en faiblesse quand tout nous est donné Des histoires de volets qui claquent dans la nuit La terreur terrée sous le quotidien Un millième de seconde pour passer de la norme à la panique De quoi la norme est-elle l’illusion ? Cette illusion qui tend des ponts sur les abysses de la vie La grande et admirable création de l’homme : ses illusions Inventeur de prisons L’homme n’a pas créé Dieu mais tout le reste S’avancer dans une forêt de coups de fusils Tout est arqué et tendu La plage est un charnier C’est que tout a raison en même temps La guerre où on court comme à un concert On massacre des violons dans la baie Tout est plié et incompréhensible Des cités de clochers heurtés par les vagues Des couchers de soleil qui ricochent sur la mer Pourtant on sent qu’à tout moment un sourire peut fendre le ciel Mais l’absolue beauté est irrecevable Elle est un état de conscience où le corps ne peut pas suivre Objectivement, voir la beauté tue Ai-je vu passer une lanterne à l’orée du vieux bois ? Et qui crache ses glaires dans l’ombre du train qui passe ? Et ce vent, comme de la vaisselle éclatée sur les murs Qu’y a-t-il dans le fossé ? Des histoires de fièvre Des complots de lueur Dis-moi enfant, de quoi as-tu peur ? Ouvre-toi enfant Les protections sont innombrables mais le danger les annule toutes Il y a de l’humour tout au bout de la fatigue Olé Un rire de cette femme et le monde est en paix Nos visages rougissent sous des astres d’émotion Sa peau est un amour On s’embrasse comme derrière un rideau Les doigts pleins de confiture On est dans le salon d’un être accueillant Avec des meubles beaux et simples comme la Lune La lumière est rasante Des naissances et des morts Olé Les rayons nous touchent du doigts Des mains nous passent dans les cheveux Agiles et tendres comme des anges Ca bruisse On dirait que le monde est en jupe La lumière est un murmure Le soir est gigantesque Des secrets révélés montent comme une sève nouvelle La Joie La Joie joue Elle joue Elle joue à se faire peur A se faire jouir A se faire mal A pleurer Elle joue dans le labyrinthe des sens Le premier jour la Joie créa l’amour déçu Et vit que cela était bien Écueils de succès en vue Superbe élan d’enthousiasme contre le platane Deuxième jour La Joie créa le sarcasme Et vit que cela était bien Des fleurs nous poussent dans les caries Puis la Joie créa le chagrin Le désir, les câlins, la victoire, les blessures, les souvenirs Elle créa la mort, l’horreur et l’ennui Et vit que cela était bien L’écume a une âme C’est la mort qui permet un câlin Songez à la tiédeur visqueuse d’un baiser sans le temps Donc la mort La Joie créa la mort Et vit que cela était bien Elle aime casser des verres dans les moments de joie Et tous ces débats sur le sens de la vie Tout le monde le connaît, le sens de la vie La dignité par la conscience C’est simple La vie a un sens et tout le monde le connaît L’innocence est le fantôme de l’Eden La porte, c’est l’émerveillement Tous les paradoxes enfin résolus Le Soleil est levant, couchant et au zénith Il pleut des échelles Et chaque étoile est filante On monte dans l’insaisissable L’extravagante évidence Une soif jusqu’alors imperceptible s’étanche miraculeusement Des abysses de ciel bleu Le rond de nos rires dans l’éther du temps Et nos peaux constellées de tétons On sort du désert en larmes avec la grâce entre les mains Les bras chargés de fruits et courant à travers champs Comme des enfants allant nourrir d’autres enfants Un vaisseau de conscience dépose son chargement aux pieds d’une reine Viens faire l’amour sur la table du banquet mon amour La justesse dans le geste à jamais Je te fais signe de la main dans le noir Je suis un passeur de gestes Est-ce l’autorité du chemin qui me fait traverser ce désert ? Ou me suis-je perdu ? Mais des comètes tracent un trait dans le ciel qui s’efface aussitôt Et c’est justement là que l’on glisse nos vœux Combien voyage un vœu lancé dans l’espace ? Et que mettons-nous dans un vœu ? Presque tout On se met tout entier dans un trait de lumière Olé Soyez des enfants dans la neige

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« Le roi des ruines » est une figure archétypale. On en trouve de tous les types, des artistes, des chercheurs, des explorateurs (Michel Vieuchange), des guerriers, des amoureux, des fous, des visionnaires de toutes sortes…

Ils ont tous en commun de poursuivre une idée comme on poursuit un horizon, c’est à dire en vain et à jamais.Mais par une tension interne, en poursuivant ce prétexte, cette illusion, ils finissent par atteindre un horizon intérieur et d’une certaine manière arrivent à voir de l’autre coté d’eux même.Cette vision peut les détruire et/ou les transformer mais si sur un certain plan leur vie parait être un échec, sur un autre elle est un accomplissement.

Ce disque ne raconte pas cette expérience et cette transformation… Il en est l’outil.

credits

released October 25, 2019

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Andoni Iturrioz Paris, France

andoniiturrioz.com

Depuis la tradition vers l’expérimental le plus débridé, la musique d’Andoni Iturrioz est une tempête sur la chanson française,
à texte, celle qui résiste, tout à côté de la poésie.
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